dimanche 3 avril 2011

Les perles du printemps.


Ce matin nous devions partir en rando dans la ZNIEFF  de Castelnau, le temps maussade et la fine pluie qui crachotait nous ont dissuadés de partir dans les régions sauvages et inexplorées de notre commune.
La ZNIEFF, je traduis, zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique.
L’important n’est pas là. Nous sommes donc partis sur des sentiers battus mais toujours à redécouvrir.  Malgré l’aversion de mon appareil photo pour l’humidité, bien emmitouflé dans une couverture de survie, je l’avais pris avec moi. 
Très bonne idée, la pluie ça mouille mais aussi fine et délicate, elle parsème l’herbe, les fleurs les toiles d’araignées et toutes la nature alentour d’une multitude de petites perles de pluie, des rivières de diamants éphémères que dérobe le soleil avide dès son apparition. Le soleil n’était pas là. A nous toutes ses merveilles.






 Oui mais voilà sans carte mémoire dans un appareil photo pas de beaux clichés. Et quand la mémoire flanche !!!! Oui, je l’avais oublié.
« L’important est de les avoir vues toutes ces belles choses » m’a dit quelqu’un. Non pas seulement !
La frustration étant trop importante je suis donc repartie faire un tour en début d’après-midi, le soleil n’avait pas encore donné signe de vie et toutes les chances étaient de mon côté.


Première rencontre pas très loin de la maison ce superbe escargot, resplendissant de santé. Je le soupçonne de grignoter les tiges tendres de mes iris, celui-ci échappera à ma colère, il est si beau et si confiant dans son nid de verdure.
Et finalement peut-être se contentera-t-il de cette touffe d'herbe.



Trois pas plus loin, cette tulipe rose abrite en son coeur généreux deux petites bêtes, un petit moustique dirait-on qui cohabite avec un scarabée. La cohabitation est à la mode il me semble. Ces deux se sont mis d'accord pour partager le temps d'une pluies ce studio au couleur éclatante et très dising.




Les feuilles duveteuses de la sauge retiennent les gouttes de pluie.




Son coeur mouillé me rappelle les petites boules de glace de  l'hiver  passé. 


Des perles,



Et des diamants.




Ces gouttes ,  petites graines de beauté, ensemencent les cultures et les plantes d'une eau bienfaisante. En suspensions elles ne resteront que peu temps. Un coup de vent ou un rayon de soleil les effaceront avec certitude.












Difficile de faire parler les émotions, émerveillement, transparence, pureté, sérénité, non pas vraiment ça, mais un peu quand même. Un  retour vers l'émerveillement béat de l'enfant qui découvre ce qui l'entoure. Une grande confiance dans la nature qui réussit de si subtils mélanges, de si délicates harmonies.







Ces pissenlits déjà en graines, semblent figés par une gangue de glace.



Cette guêpe ne cherche pas la gloire, elle tourne dédaigneusement le dos à mes velléités de la surprendre en pleine toilette, non mais dites donc, un peu d'intimité!



Ici un bourgeon de...euh... ben... je ne sais plus en fait. Un bourgeon déjà séché par le petit vent léger qui me décoiffe doucement de sa main légère, depuis quelque instants.







Cette minuscule sauterelle est moins farouche que madame la guêpe, elles tourne, de dos, de face, la tête en bas, elle joue les stars et se délecte d'être ainsi dévorée...des yeux.



Voici un prunellier donc les fleurs butinées pas les insectes sortis ces derniers jours de soleil, se fanent doucement.
Allez suivez moi dans le monde féerique des petits détails.






Coucou, revenons à la réalité, et comme elle est jolie cette réalité, cela ne sera pas difficile.




N'est-ce pas qu'elle est élégante et gracieuse cette orchidées.



Tiens une graminées tout juste sorties de l'oeuf, encore ébouriffée par cette naissance sous un ciel gris, couverte de ces larmes tombées du ciel.



Les araignées ne pièges pas que des proies. Une petites soif ?







Fleurs de cognassier en dentelles, prêtes pour aller danser et fêter le retour du printemps dans leur robe légère.



Un petit soleil un jour trop gris.




Monsieur l'escargot est bien difficile, faire la sieste un tel jour, qu'elle inconscience!





 Des toiles d'araignées invisibles en temps normal. De véritables bijoux.



Approchez vous, plus près, là sur la dernière petite boule, tout en haut se cache l'image de la photographe.


 Je me déplace tout doucement à pas de loup, les yeux aux aguets sur ce sentier, pour ne pas déranger la nature. Pour garder en suspend cette goutte, pour ne pas écraser sous mes pas les orchidées qui je le sais, poussent ici. Dans quelques temps elles foisonneront ici.
Rappelez moi d'y retourner à ce moment là.



Sans raisons aucune, la seule étant que j'ai trouvé une beauté "géométrique" dans la façon dont s'enroule cette branche.



Une touffe de genêt pas encore fleurie.






Une autre variété d'orchidée, se sont les reines des prés avec leur multiples facettes et le pouvoir de séduction qu'elles exercent auprès des insectes avec tant d'ingéniosité.



Je m'avance, mais un tracteur hargneux garant de la tranquillité du propriétaire me barre la route, il ne me reste plus qu'a faire demi-tour, et me mettre au sec.







Ma courte balade c'est terminée sur ces trois clichés. Plus de frustration j'ai eu mes images, rêvées  ce matin.

Dorénavant je serai plus attentive, je vérifiai mon matériel.

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